Deuxième puissance mondiale, après les Etats-unis, la Chine après la disparition de Mao, entreprend des grandes réformes structurelles dans l’intérêt de moderniser son économie.  Ces réformes libérales entreprises par Deng Xiaoping dès son arrivée au pouvoir (1978-1992), permettent à la Chine de s’ouvrir aux échanges internationaux et aux investisseurs étrangers. Cette politique économique favorise l’adhésion de la Chine à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En vue de s’imposer comme une puissance économique et faciliter les échanges commerciaux mondiaux, elle adopte une stratégie, celle de l’utilisation de la route de la soie.  Comment l’adhésion de la Chine dans l’OMC et ses stratégies adoptées ont-elles impacté l’économie mondiale ? Ainsi, nous allons d’emblée parler de son adhésion dans l’OMC d’une part et ses stratégies adoptées dans la mondialisation d’autre part. 

Le processus d’adhésion de la Chine dans l’OMC 

La Chine : De la GATT à l’OMC 

La disparition de Mao a ouvert à la Chine une nouvelle vision de perspective économique sur la scène internationale. Longtemps mal vue par sa méthode de gouvernance, axée sur un régime autoritaire maoïste. La Chine cherche à s’intégrer les pays les plus puissants du monde par la voie économique adaptée à la réalité actuelle. Pour concurrencer ces Etats, la Chine ouvre son économie au monde extérieur, afin d’attirer les entreprises étrangères de s’investir et de s’intéresser davantage à sa politique orientée vers une économie dite « libérale. »    Ainsi, la République populaire de Chine  manifeste sa volonté de rejoindre une organisation internationale. 

Cette volonté politique pousse les nouvelles autorités chinoises à regarder le passé et d’orienter vers le futur. Ainsi qu’en 1978, les partisans de Deng Xiaoping ont obtenu gain de cause au Congrès du parti communiste Chinois.  Des nouvelles réformes économiques font leur apparition. Les politiques de modernisation de l’économie se font en quatre phases. La première phase se déroule 1979 à 1984. L’objectif est de corriger certaines excentricités économiques que le gouvernement de Mao a mises en place. Ensuite de 1984 à 1988, certaines expériences sont menées dans des régions tests pour savoir quels sont les impacts des nouvelles politiques. Puis, de 1988- 1992, certaines corrections sont appliquées et des retours en arrière sont effectués. Puis, il y à  l’ensemble du processus. Il y a également une modernisation concernant le rapport que la Chine entretient avec le reste du monde. En dépit des tensions engendrées par le conflit avec Taïwan, la Chine arrive à intégrer les différentes structures économiques mondiales. 

Aussi, cette volonté se perçoit dans le sillage des réformes lancées par le pouvoir de Deng Xiaoping.  Ces réformes se caractérisent par l’ouverture de la Chine à l’économie libérale, aux échanges internationaux, et de sa participation à l’économie mondiale. Pour entreprendre cette politique économique, le leader chinois Deng Xiaoping manifeste sa volonté d’intégrer cette institution internationale, le GATT. Ainsi, la Chine se verra adopter les trois principes fondamentaux du GATT, en l’occurrence la réduction des prix douaniers qui limitent ses échanges extérieurs. 

Avant 1978, les prix sont fixés par le gouvernement. Dès le début de la même année, l’économie chinoise subit une forme de libéralisation. Les prix de certains produits sont dits « libres ». Les quotas qui doivent revenir à l’État sont supprimés. C’est un processus qui ne s’achève que dans le milieu des années 90. Cette réforme amène à une plus grande liberté pour les entreprises et facilite les échanges à l’international. 

Après une longue attente de discussions, la Chine obtiendra un statut d’observateur en 1982, elle présentera ensuite sa candidature pour demander que soit rétabli son statut de signataire du GATT, perdu pendant les années 50. 

L’intégration de la Chine dans l’OMC 

Les négociations menées n’aboutissent pas et le GATT est remplacé par l’OMC en 1995. En effet, les négociations pour le rétablissement du statut de pays signataire du GATT se transforment en négociation d’adhésion à l’OMC. En dépit de la forte intégration économique, la Chine se verra encore avec le statut d’observateur pour la deuxième fois dès juillet 1995. 

 Après ces 15 années d’agitation et des négociations avec la GATT, la Chine intègre l’OMC en 2001. Depuis son adhésion, elle voit son économie devenir de plus en plus prospère. Ainsi, elle est devenue la deuxième économie mondiale juste derrière les Etats Unis. Son PIB a été multiplié par 8 et elle est devenue beaucoup plus impliquée dans l’économie du monde. Sa part dans l’économie du monde passe de 4% à 17,4%. Elle montre sa volonté de s’intégrer au monde et à participer à l’essor de l’économie mondiale. Ces initiatives d’intégration conduiront la Chine à mener une stratégie alternative de grande envergure   qui est la route de soie.  

Les nouvelles routes de la soie : Stratégies politiques et économiques 

 L’accession de la Chine à L’OMC, renforcée sur le plan extérieur, permet d’accélérer les réformes nécessaires au développement économique. Ces réformes se caractérisent par l’ouverture d’un marché extérieur ce qui permet d’attirer les investisseurs étrangers. 

Depuis l’accession au pouvoir de Xi Jinping, la Chine mène plusieurs stratégies  a priori    d’imposer son économie au monde extérieur. Son objectif est a priori d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale. Aussi, réunir une bonne entente entre les peuples et le développement économique face aux trois forces maléfiques que sont le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme ainsi que les crimes et autres trafics illégaux.  La politique lancée par Xi Jinping en septembre 2013 caractérisée par l’ouverture des nouvelles routes de la soie a des objectifs à la fois économiques et politiques. 

Sur le plan économique 

Sur le plan économique, notons que le projet de la route de la soie symbolise le passage de la Chine d’une attitude passive qui consiste à recevoir des investissements à une position plus active. L’objectif primordial de la Chine c’est de permettre de réagir à un environnement économique, longtemps défavorable à son économie. Ce projet est mis en place par les autorités chinoises afin de maintenir une industrie de main d’œuvre qualifiée à l’uniformisation de son développement. Cette initiative favorise un débouché pour son surplus de production d’acier (grâce à la construction de 20.000km de voies ferrées.) Aussi, ce projet vise à vulgariser également le e – commerce et les services financiers.  

Du point de vue économique, la nouvelle route de la soie poursuit plusieurs objectifs. D’une part, elle vise à réduire les coûts de transports du commerce international, via la construction d’autoroutes, de chemins de fer, de ponts, de barrages, de tunnels, de ports et de télécommunications. D’autre part, elle vise à permettre à la Chine d’exporter ses capacités productives excédentaires, en liant les financements octroyés pour les investissements dans les infrastructures des pays concernés à la signature de contrats avec des entreprises chinoises, dont l’opportunité d’investissements domestiques se réduisent en Chine. En outre, la Chine cherche à renforcer l’internationalisation de sa devise, dans le but d’être reconnue à terme comme monnaie de réserve internationale, ce qui fait de la Chine une véritable puissance économique mondiale. En outre, l’initiative OBOR vise également l’approvisionnement énergétique de la Chine et à diversifier ses sources d’énergies. Cela permet de réduire sa dépendance au charbon. Ce qui engendre de graves problèmes de pollution dans les villes. Ce projet innovant vise à développer les infrastructures dans l’ensemble des pays traversés par la route de la soie. Cet objectif vise à redynamiser l’économie et accroître leurs demandes de produits en Chine. 

Sur le plan politique 

 Du point de vue politique, la nouvelle route de la soie contribue au double objectif de politique extérieure de la chine : devenir la puissance dominante en Asie, puis plus largement dans le monde en concernant l’hégémonie stratégique des USA, et assurer la sécurité de son environnement extérieur, afin d’éviter que l’instabilité régionale freine son processus d’émergence. Dans ce but, le projet OBOR vise à accentuer l’influence chinoise dans les pays longeant la nouvelle route de la soie et dont plusieurs sont des alliés traditionnels des USA. L’objectif stratégique de la chine est ainsi de développer et intégrer les économies de ses voisins et de ses partenaires commerciaux, afin d’enrayer la compétition militaire et de prévenir les conflits.  

Conclusion 

Pour finir, l’intégration de la Chine dans la mondialisation, se fait après son adhésion à l’OMC à la suite de plusieurs négociations. Une fois dans cette organisation la Chine va très vite s’imposer comme une puissance incontournable du commerce mondial.  Pour y arriver, elle entreprend une initiative, celle de l’ouverture de la nouvelle route de la soie. Cette initiative est perçue comme une stratégie économique et politique qui permettra l’expansion de son modèle économique. 

 

 

Sources  :

• https://www.banquemondiale.org/fr/topic/regional-integration/publication/belt-and-road-economics-opportunities-and-risks-of-transport-corridors  
• https://www.google.com/search?q=les+nouvelles+routes+de+la+soie+facteur+de+developpement+de+la+Chine&rlz=1C1GCEA_enFR989FR989&oq=les+nouvelles+routes+de+la+soie+facteur+de+developpement+de+la+Chine&aqs=chrome..69i57.58366j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8 
• https://ihej.org/publications/les-nouvelles-routes-de-la-soie-la-voie-chinoise-de-la-mondialisation/ 
• https://www.cncd.be/_arnaud-zacharie-cncd-11-11-11_ 

 

 

Ahmat Moussa Abdoulaye, Master 2

 

 

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