Hervé Martin, historien français né en 1940 en France dans le Finistère, publie en 2000, dans le numéro 86 de la Revue d’histoire de l’Église  de France, un article intitulé Les sermons du bas Moyen Âge, un réexamen en cours. En 1975, il soutient sa thèse de troisième cycle, et en 1988 il soutient sa thèse d’État, Le métier de prédicateur en France à la fin du Moyen Âge. Les deux sont des apports importants et novateurs en ce qui concerne la vie religieuse au Moyen Âge. Professeur émérite d’histoire médiévale à Rennes II, il est docteur ès Lettres, docteur en Histoire et agrégé d’Histoire. Ses principaux sujets de recherche sont l’histoire de la prédication, l’histoire des mentalités, l’épistémologie historique et enfin l’histoire politique de la Bretagne au Moyen Âge.

Ce numéro offre la publication des actes du colloque de la Société d’histoire religieuse de la France de 2000, ce qui fait donc de ce numéro un bilan historiographique sur le sujet. Il revient sur les études publiées dans le dernier quart du XX^e siècle sur la question, et tente d’expliquer les différents problèmes auxquels les historiens doivent faire face lorsqu’ils étudient la question des sermons au Moyen Âge. Il s’intéresse notamment à la période allant de 1250 à 1500 environ, même s’il s’autorise parfois à revenir un peu plus en arrière. Dans l’introduction de son article, il nous décrit sa démarche historienne. Il expose ensuite dans une première grande partie le caractère scolaire des sermons dès le XIII^e siècle,autour son article s’articule essentiellement. Il présente d’abord le fait que les sermons à cette époque contiennent un grand nombre de constantes mais également de particularités. Il se demande alors ce qu’il faudrait étudier. Ensuite, il s’intéresse aux liens entre le discours politique et les sermons notamment à travers l’étude de deux cas précis, le cas français, mais aussi le cas du royaume de Naples. Enfin il nous montre que le sermon peut être un fort révélateur des écarts culturels dans le corps social.
Il me parait alors judicieux d’articuler ma réflexion sur l’article de Hervé Martin en suivant sa progression. C’est pourquoi nous allons dans un premier temps parler des caractéristiques du sermon au bas Moyen Âge. Ensuite nous allons nous concentrer sur les liens entre le discours politique et le sermon. Enfin, nous verrons qu’à travers le prisme des sermons nous avons beaucoup à apprendre sur la vie et les mentalités à cette époque.

Comme nous l’avons dit précédemment, Hervé Martin nous expose dans la première partie de son ouvrage les différentes caractéristiques du sermon au bas Moyen Âge. En l’occurrence, il faut tout d’abord voir le caractère scolaire des sermons. Ensuite ces derniers présentent aussi bien de grandes régularités tant dans le matériau que dans le message.
Pour parler du caractère scolaire des sermons au bas Moyen Âge, Hervé Martin s’appuie sur les travaux de Nicole Bériou[1], historienne française spécialiste de la prédication au Moyen Âge. En effet, entre le XII^e et le XIII^e siècle une nouvelle manière de prêcher s’impose en réaction à la réforme grégorienne ainsi qu’aux différents conciles œcuméniques de Latran avec comme point d’orgue Latran IV en 1215[2]. Celle-ci se développe tout d’abord dans les écoles théologiques parisiennes. On voit l’apparition de nouveaux maîtres de l’art de diffuser la parole divine, à travers les sermons. Ces nouveaux maîtres du sermo modernus, sont des experts des homélies, c’est-à-dire le commentaire plus ou moins libre de l’Évangile. Ils associent lors de leurs prêches exégèse scolaire et sermons. Pour certains, la qualité d’un prêcheur tient au fait qu’il ait ou non étudié dans une école de théologie. Donc au milieu du XIIIe siècle les écoles de prédication ainsi que celles de théologie deviennent indispensable. Cela tient notamment au fait que des hautes autorités comme Guillaume d’Auvergne, l’évêque de Paris, enjoignent aux curés de dispenser  des savoirs élémentaires sur les commandements et les péchés. Il précise de plus que cela doit se faire de manière scolaire. On retrouve cette volonté par exemple dans la Somme le roi de frère Laurent, un dominicain qui écrit en 1279 un traité sur les vices et les vertus à l’intention des laïcs du royaume de France et ce à la demande de Philippe III le Hardi, roi de 1270 à 1285.
Nous pouvons, comme le précise Hervé Martin, constater un certain nombre de régularités en ce qui concerne la composition des sermons. L’auteur appuie son propos sur les recherches encore une fois de Nicole Bériou et notamment celles portant sur les reportationes de Raoul de Châteauroux en 1272-1273. Les reportationes sont les retranscriptions de sermons donnés. On peut voir à travers cet exemple mais aussi à travers d’autres comme l’ordre canonique SALIGIA[3] des péchés, que même si le prédicateur appose en quelque sorte sa marque de fabrique, il n’en reste pas moins que nous pouvons retrouver certains lieux communs. Il y a une grande part de “prêt” à l’emploi  comme le nomme Hervé Martin dans les textes homilétiques. Les textes des sermons conservés sont donc très stéréotypés. Encore une fois, nous pouvons citer la Somme le roi de frère Laurent. Son ouvrage est rempli d’exempla, de fabliaux ou d’emprunts à d’autres prédicateurs de son époque[4]. Deux parties complètes de son ouvrage sont même des copies venant d’un autre livre. Pour d’autres passages, il pioche dans des livres reconnus de son époque comme par exemple le Liber de Natura Rerum de Thomas de Cantimpré.
Mais les similitudes ne concernent pas uniquement le contenu des sermons. Hervé Martin nous donne à voir trois grands invariants dans la pratique du sermon. Il y a tout d’abord la notion d’autolégitimation. Au travers de son sermon, le prêcheur légitime le système ecclésial tout entier ainsi que sa mission. Ensuite, ils s’attachent à présenter la réalité sociale comme étant une émanation divine. Ainsi chacun doit donc accepter sa condition. Ils présentent cette classification assez simplement par oppositions binaires ou par cercles concentriques. Enfin, le dernier invariant mis en avant par Hervé Martin concerne la mission des prêcheurs. Ces derniers prétendent à tous les instants régir la vie et les mœurs de leurs contemporains dans le seul but de les maintenir ou de les mettre sur la voie du Salut. Ils disposent pour cela d’un grand nombre d’éléments venant appuyer leur démonstration et leur mission. On peut parler des dix commandements ou encore des sacrements. Mais il faut également évoquer les vices et les vertus. Le XIII^e siècle voit l’explosion du nombre de  traités ayant pour sujets les vices et les vertus, comme la Somme le roi de frère Laurent ou le Miroir du monde, anonyme.
Cette dernière partie du Moyen Âge voit donc la mise en place d’une nouvelle pratique du prêche. Cette dernière repose sur une grande érudition des prêcheurs dans le but de transmettre au plus grand nombre le message religieux. C’est un héritage de la réforme grégorienne que Latran IV vient clore au début du XIII^e siècle. Ces deux premières parties de son article, lui permettent d’introduire les deux suivantes.

Selon Hervé Martin, il faut ensuite voir la grande proximité entre le discours religieux du sermon et le discours politique. Parlant tout d’abord des généralités unissant ces deux types de discours, l’auteur appuie son propos sur deux exemples en particulier, celui du royaume de France et celui du royaume de Naples.
C’est précisément la confrontation de ces deux cas d’études qui nous intéresse. Commençons, comme le fait Hervé Martin, par le cas napolitain. Si à première vue, il semble étrange de parler du royaume de Naples alors que nous sommes dans une revue spécialisée sur l’histoire de la religion en France, n’oublions pas que le roi, que l’auteur prend en exemple, Robert I^er de Naples, est l’arrière-petit-fils de Louis VIII : il donc membre de la maison capétienne d’Anjou-Sicile. Le cas de Robert est particulier car nous sommes face à un roi qui prêche de très nombreuses fois au côté et à l’égal des clercs. Il le fait de plus dans la plus stricte application des préceptes des Artes praedicandi. Mais nous pouvons voir que le roi ainsi que son conseiller Barthélemy de Capoue prononcent de nombreux sermons à des fins politiques. Le roi veut exploiter le pouvoir idéologique du sermon pour profiter de son caractère unificateur alors qu’il est aux prises avec le camp gibelin[5][6]. Selon l’auteur, le cas napolitain est tout à fait exceptionnel, tant la fusion entre la figure royale et celle du prêcheur est importante, au point que  le roi en finisse  à être considéré comme un roi prêcheur, ou un grand prêtre. Hervé Martin se demande si cela tient d’un héritage byzantin ou du césaropapisme.
Nous avons à l’inverse le cas du royaume de France où la récupération politique du pouvoir du sermon est beaucoup moins nette. Le pouvoir royal français, à l’inverse de son rameau napolitain, ne prêche pas. Cependant, nous pouvons tout de même constater à plusieurs reprises des contenus politiques véhiculés par les sermons. Il y a par contre à la cour de France un rapprochement entre l’autorité politique, c’est-à-dire la figure royale et l’autorité céleste. Hervé Martin prend pour cela en exemple huit sermons prononcés à la cour de Philippe III le Hardi, commanditaire de la Somme le roi. Le pouvoir royal ainsi que ses actions se parent des couleurs célestes et inversement. Les édits royaux sont décrits comme ne valant pas moins que les lois de Dieu. On est face à ce que Lionel Rousselot nomme « l’appareil étatique céleste ».  Ne pourrait-on pas voir comme point culminant de cette procédure de fusion entre la figure politique qu’est le roi et la figure céleste, l’avènement de la notion de la monarchie de droit divin lors de la guerre de Cent Ans, laquelle a comme figure emblématique Louis XIV.
Après un rapide état des lieux  sur les généralités concernant la dimension politique du prêche, Hervé Martin nous donne ainsi à voir deux exemples en totales oppositi ons , le royaume napolitain de Robert I^er et le royaume de France. Cela repose très certainement sur l’interprétation des enseignements de Thomas d’Aquin. Les sermons peuvent donc nous donner à voir une portion de l’histoire des « grands » si je puis me permettre d’utiliser cette formulation quelque peu triviale . Mais Hervé Martin nous démontre aussi que les sermons nous permettent également d’en savoir plus en ce qui concerne ce qui a longtemps été considéré comme faisant partie de la “petite histoire”.

Je parle évidemment de l’histoire des mentalités. Selon Hervé Martin, la teneur des sermons nous offre une quantité importante de détails s’étalant sur la longueur et nous permettant d’en savoir plus sur les mentalités au bas Moyen Âge.
Le problème est comme nous l’avons mentionné lors de la première partie est que la part du répété dans les sermons est considérable. Comme le dit Hervé Martin, la repartitio est la mère du psittacisme[7]. Il faut comprendre que pour les prêcheurs, l’utilisation d’exempla reconnus est plus que séduisante :  c’est au cours de cette période une constante d e continuellement les  réutiliser et se les réapproprier. De plus, et ce malgré les évolutions historiographiques, nous ne pouvons oublier que les historiens sont les héritiers de Fernand Braudel, l’une des principales figures de la revue de l’École des Annales. En tant que tels , les historiens et notamment au cours du XX^e siècle ont plus tendance à se focaliser sur l’étude des phénomènes sur la longue durée. Ils sont enfermés dans le paradigme de la continuité.   Cependant la tendance s’inverse ces dernières décennies.
Et c’est là tout le propos d’Hervé Martin. Ces dernières décennies la tendance fait que les historiens sortent de leur “prison mentale de la continuité braudélienne”[8]. Il faut voir que les sermons sont des révélateurs imparables des mentalités. De par les matériaux qu’ils brassent, tout comme le fait qu’ils fassent  état des données empiriques les plus plates comme des débats les plus subtils. Cependant  que nous pouvons voir au travers des sermons, n’oublions  pas que  les prêcheurs imposent leur « marque de fabrique » et qu’un auteur, quel qu’il soit, ne peut être complètement objectif. De plus, les prêcheurs sont parfaitement conscients du fossé les séparant de leur audience. Il y a donc un vrai travail de réflexion lors de la rédaction du prêche sur la meilleure façon de toucher son public. Un prêcheur ne va pas donner son sermon de la même manière s’il s’adresse à des membres de la cour ou à des fidèles d’une petite paroisse. Il doit enseigner à de  « simples gens » une expression qui n’est en aucun cas péjorative.   Nous avons donc à faire à une véritable science du sermon.
Et du fait que les mentalités changent avec le temps, les sermons auditoires sont de puissants révélateurs d’écarts sociaux. Hervé Martin nous fait tout d’abord part que les sermons sont révélateurs de l’écart entre les laïcs et les clercs. Cet écart se situe principalement autour de la connaissance ou non du latin. Et cette ligne de fracture passe en premier lieu par le sermon. Lors des prêches, les versets sont toujours déclamés en latin pour être ensuite traduits en langue vernaculaire et paraphrasés. Nous avons là la confrontation, comme le dit Hervé Martin, d’un locuteur bilingue avec son auditeur monolingue . Les ser mons  sont ensuite révélateurs des écarts entre les villes et les campagnes. Comme nous l’avons dit, il est « obligatoire » pour les prêcheurs de suivre au préalable une formation dans les écoles théologiques urbaines. Nous pouvons donc voir une certaine attache urbaine de la part des orateurs qui peuvent alors avoir certains  préjugés à l’égard des ruraux. Ils peuvent de plus évoquer des sujets « ruraux » mais d’un point de vue urbain, ce qui peut provoquer une distance. Il y a enfin la question de la langue.  Nous avons parlé de l’écart en lettrés et illettrés, mais il faut bien préciser qu’à ce moment le prêcheur doit faire face à de nombreux dialectes locaux, ce qui peut compliquer la réception par l’audition. Enfin, les sermons sont révélateurs également des  écarts entre les hommes et les femmes. Il faut tout d’abord se débarrasser de la fausse conception de la misogynie cléricale. On peut voir à travers les sermons du XIII^e siècle que c’est une idée erronée. Certains en considèrent par exemple les femmes comme plus à même de recevoir la parole divine à travers les sermons, mais aussi capables de transmettre de faibles parties de ce savoir à leur mari occupés.
Nous pouvons donc voir que le champ de réflexion permis par l’étude des sermons comme le fait Hervé Martin est considérable.  Il nous permet notamment de revenir sur certaines conceptions des mentalités au Moyen Âge qui apparaissent finalement erronées.

 

Revenons donc sur les grands points abordés par Hervé Martin dans son article sur le réexamen en cours des sermons du bas Moyen Âge dans le numéro 86 de la revue Hist oire de l’église de France . Tout d’abord, et ce n’est pas nécessairement une nouveauté, il tient à mettre l’accent sur le caractère scolaire des sermons à cette période. Bien que présentant quelques irrégularités, nous pouvons tout de même remarquer qu’ils comportent un grand nombre de constantes. Cette nouvelle étude des sermons nous permet également de voir que le discours politique partage de nombreux points communs avec les sermons. Hervé Martin base sa réflexion sur l’étude de deux cas particuliers que sont celui de la monarchie napolitaine et la monarchie française. Mais ce qui est tout aussi important dans son article est l’ouverture qu’il donne en conclusion. Comme nous l’avons dit, un immense champ de réflexion s’ouvre à nous avec l’étude approfondie des sermons. Mais ce n’est pas tout car l’article s’intéresse essentiellement à la question du sermon et de son locuteur. Mais il est, selon Hervé Martin, également nécessaire de bâtir une nouvelle réflexion sur la problématique de la réception des sermons. Nous avons vu des variations et des constantes dans le discours, tout comme cela peut aussi être le cas en ce qui concerne la réception. Les fidèles peuvent ou non s’exposer au discours, l’écouter attentivement ou simplement l’entendre, l’intérioriser, le critiquer voire le contester.
Son article apporte donc un regard nouveau sur la pratique du sermon au Moyen Âge, d’où son placement dans ce numéro de la revue d’Histoire de l’Église de France intitulée rappelons-nous « Sources nouvelles et revisitées ». Il est nécessaire de revenir sur ces sources en profondeur.
Malgré la taille réduite de l’article sur une question qui pourrait être le sujet d’un ouvrage entier, Hervé Martin donne suffisamment d’informations sur le sujet pour que nous puissions bâtir une nouvelle réflexion sur la question. Depuis il a écrit plusieurs ouvrages et articles mais n’est pas revenu sur cette question.
Cet article est pour moi une découverte importante. En effet, il apporte beaucoup d’éléments de réflexion concernant ma recherche de Master I. En plus que d’apporter des éléments de réflexion, il confirme également de nombreux points de mon étude du monde animal dans la Somme le roi de frère Laurent de 1279. Notamment en ce qui concerne le caractère scolaire de l’œuvre de ce dominicain, mais aussi sur la présence d’un grand nombre de clichés et de matériaux d’emprunts. Il serait d’ailleurs intéressant dans le cas de cet ouvrage de s’interroger sur le fait que certains des passages pourraient provenir de reportationes, même si cela s’éloigne un peu de mon sujet. Il m’a de plus apporté plusieurs références bibliographiques qui seront sans l’ombre d’un doute plus qu’utiles  pour ma recherche, et ce, autour de la notion de travail quasiment scientifique des prêcheurs dans la sélection des clichés, des lieux communs ou encore des matériaux d’emprunts.
Pour aller plus loin sur le sujet, je suggère de consulter le travail de Nicole Bériou qu’il cite à de très nombreuses reprises. Mais il serait également très intéressant, y compris en ce qui me concerne dans le cadre de ma recherche, de consulter sa thèse d’État de 1988 sur le Métier de prédicateur en France à la fin du Moyen Âge.

Benoit Laurent
Master 1 EAD Histoire des civilisations anciennes et médiévales
Mémoire d’histoire médiévale sous la direction de Catherine Vincent.

[1] Nicole Bériou, L’avènement des maîtres de la parole. La prédication à Paris au XIII^e siècle, Paris, 1998.
[2] C’est également le siècle de la mise en place de nouveaux ordres religieux comme l’Ordre des Prêcheurs fondé en 1215 par saint Dominique.
[3] Le sigle SALIGIA représente les péchés capitaux que sont dans l’ordre Superbia, Avaritia, Luxuria, Ira, Gula, Invidia et Acedia, respectivement l’orgueil, l’avarice, la luxure, la colère, la gourmandise, l’envie et la paresse.
[4] La confusion est à la base de la thèse de Édith Brayer, responsable de l’édition de la Somme le roi à la Société des Anciens Textes Français. Cette dernière se penche sur la composition de l’œuvre du dominicain, car pendant longtemps les historiens se sont demandé qui était l’auteur originel entre frère Laurent, et l’auteur du Miroir du monde.
[5] Les XII^e et XIII^e siècles voient en Italie l’affrontement de deux factions, les Guelfes et les Gibelins soutenant chacune l’une des maisons ayant des prétentions au trône du Saint Empire, à savoir d’un côté la vieille dynastie des Welf et ensuite la maison d’Anjou, face aux Hohenstaufen.
[6] Robert I^er de Naples est alors le dirigeant de la maison capétienne d’Anjou-Sicile. Il est l’arrière-petit fils de Louis VIII de France et le petit-fils de Charles I^er de Sicile qui obtient par apanage le comté d’Anjou et par investiture pontificale le royaume de Sicile, ce qui aboutira à la fin du XV^e siècle aux différentes guerres d’Italie.
[7] Martin Hervé. Les sermons du bas Moyen Âge. Un réexamen en cours. In: Revue d’histoire de l’Église de France, tome 86, n°217, 2000. Un siècle d’histoire du christianisme en France. p. 456.
[8] Ibid.

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