Dans le cadre de la journée d’intégration du master Histoire, une trentaine d’étudiant-e-s (en présentiel et en EAD) ainsi que des enseignant-e-s se sont rendu-e-s à Nantes sous l’égide de Marie Favereau-Doumenjou et de Pierre Ragon. Profitant de la récente inauguration de l’exposition L’abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830 au musée d’Histoire de Nantes, la journée s’est articulée autour de ce thème. À la descente du train, la journée a commencé avec une visite guidée explorant l’histoire de Nantes et les traces de la traite atlantique dans la ville pour se finir l’après-midi sur une visite libre de l’exposition au Château des Ducs de Bretagne.

Vidéo résumant la journée réalisée par Vincent Leglaive, étudiant en EAD

Malgré un temps frais, la visite guidée s’est accompagnée d’éclaircies qui ont permis une découverte optimale des bâtiments et des rues vestiges de l’histoire esclavagiste de la ville. La guide conférencière a terminé le tour au Mémorial de l’Abolition de l’Esclavage, au bord de la Loire d’où partaient les bateaux en direction des côtes africaines.

Le temps du midi a été l’occasion de la remise du prix du Master d’Historie de Nanterre, récompensant les meilleurs mémoires soutenus en 2021. Six lauréat-e-s ont été séléctionné-e-s par le jury pour la qualité de leurs travaux, dont Alexander Mimoun, premier prix, pour son mémoire sous la direction de Emmanuelle Tixier du Mesnil et de Claire Soussen.

Enfin, après une introduction du directeur du musée d’Histoire de Nantes, Bertrand Guillet, une visite en autonomie de l’exposition L’abîme était organisée. L’exposition, forte de nombreux documents et objets d’archives, retrace l’histoire de la traite atlantique et de l’esclavage ainsi que l’implication de la ville de Nantes qui s’est enrichie grâce à ce système colonial. Cette exposition immersive, grâce à la place qu’y tient le multimédia, retrace efficacement la complexité de cette histoire et le sort des personnes esclavagisées, notamment celles présentes à Nantes. Elle fait écho à la première exposition sur ce thème qui s’est tenue à Nantes en 1991, les Anneaux de la Mémoire.

Photos prises par Vincent Leglaive

Cette exposition est particulièrement intéressante pour des étudiant-e-s en master d’histoire car elle interroge les collections du musée sous un nouvel angle. Grâce aux nouvelles approches historiographiques qui se détachent des seules visions économique et commerciale habituellement employées pour aborder le sujet de la traite et de l’esclavage (comme cela a pu être le cas en 1991), elle permet de décentrer le regard et d’aborder des documents et des objets d’archives par un nouvel éclairage. Visiter une telle exposition permet d’explorer le lien entre archives et écriture de l’histoire, de s’interroger sur les multiples manières dont les archives peuvent être interrogées pour rendre compte de la complexité des faits.

Photos prises par Vincent Leglaive

Clara Ramsi
Master 1 Histoire des sociétés modernes et contemporaines dans les mondialisations.
Mémoire d’histoire contemporaine sous la direction de Raphaëlle Branche.

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