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Christine Leyder. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage d’Ivan Jablonka : Mesurer la souffrance des enfants abandonnés

Il n’existe rien de plus fulgurant et de plus traumatisant pour un enfant que d’être séparé de toute figure parentale dès son plus jeune âge. Quand abandon rime avec traumatisme… L’Assistance publique des XIXe et XXe siècle doit percevoir, comprendre et répondre alors aux besoins des enfants qu’elle se doit de protéger, éduquer et insérer dans la société avec le concours des familles nourricières. Mais, la lecture des sources témoigne de l’inadéquation des réponses de l’Assistance publique face aux troubles psychologiques et psychosomatiques des enfants abandonnés. Avec ses écrits, Ivan Jablonka redonne la parole à ces enfants et une réelle place dans l’histoire.

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Xavier Dumoulin. Les Indiens Guarani de la terre sans mal : du mythe à la réalité présente

Ce reportage, sous notre signature, présente un lien avec le séminaire de Master pluridisciplinaire de sciences sociales sur la politisation (Séance 2, 27 janvier 2023 : Mickaël Orantin [Antropologue, IHEAL] : La vie politique dans les missions jésuites du Paraguay, XVIIe-XVIIIe siècles). Nous vous le présentons car il aborde la situation concrète, au début de notre millénaire, des indiens descendants de ceux qui vécurent dans ces missions jésuites[1]. On retrouve les Indiens Guarani dans le Nord-Ouest argentin, mitoyen du Brésil et du Paraguay, trois pays où vivent ces populations confrontées à la misère et à la relégation sociale. Étendard publicitaire touristique, «  la tierra sin mal[2] » (littéralement la terre sans mal, sorte de paradis) s’affiche partout et provoque une charge émotionnelle attractive qui ne résiste pourtant pas à la confrontation avec la réalité. Notre description synthétique, fruit de nos observations et échanges directs sur le terrain, entend questionner ce travestissement de la réalité sociale. Un monde à changer plus qu’à contempler qui invite à résister à cette inclinaison à la mystification dans cette recherche d’exotisme pourtant légitime.

[1] Bartomeu Melia, El guarani conquistado y reducido Ensayos de etnohistoria, Asuncion Paraguay, 1993., Modo de ser Guarani y reduccion jesuitica, pp 93-234.

[2] H. Clastres, La tierra sin mal El profetismo tupi-guarani, ediciones delsol-ediciones de aqui a la vuelta, Buenos Aires, 1989., Capitulo I p 34-36 « La tierra sin mal ».

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Jody Cieutat. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage d’Henri-Irénée Marrou : Décadence romaine ou Antiquité tardive ?

L’ouvrage posthume d’Henri-Irénée Marrou, Décadence romaine ou Antiquité tardive ? publié en 1977, synthétise les nombreux travaux de l’historien concernant cette période et a pour ambition d’emmener son lecteur au-delà d’un poncif historiographique : le déclin de l’Empire romain et de sa civilisation à partir du IIIe siècle. Pour ce faire, l’auteur esquisse un portrait de la période en soulignant sa richesse artistique et ses innovations diverses.

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Pierre Plumelet. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage d’Hadrien Collet : Le sultanat du Mali, Histoire régressive d’un empire médiéval

Ce livre est la version remaniée de la thèse d’Hadrien Collet, soutenue en 2017. Il se veut comme une porte d’entrée sur les différents savoirs accumulés concernant le Mālī médiéval. L’ouvrage est structuré en trois grands pôles historiographiques. L’originalité de l’ouvrage est de partir du présent afin de remonter le passé, à la manière d’un archéologue dégageant les couches successives lors d’une fouille.

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Eric Bascle. Équilibre et égalité, une équation médiévale ?

Paru en anglais il y a déjà huit ans, et traduit en français en 2017, L’histoire de l’équilibre de Joel Kaye, professeur au Barnard College de la Columbia University de New York, mérite qu’on y revienne. N’ayant eu qu’un écho limité dans notre pays, l’ouvrage, mélange inédit d’histoire culturelle et d’histoire de la philosophie, constitue pourtant une étude incroyablement stimulante, non seulement pour les médiévistes intéressés par l’étude de la pensée scolastique, mais pour les historiens en général et tous ceux qui s’intéressent aux sciences sociales en général. En effet, comprendre comment les notions d’équilibre et d’égalité se sont construites aux origines de notre pensée contemporaine, en quoi leur relative équivalence a fait l’objet d’une construction historique, et donc en quoi la remise en cause de leurs fondements est toujours possible, semble d’autant plus nécessaire à l’heure du grand bouleversement des équilibres et de l’accroissement des inégalités.

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Ellis Jarton. La Voie Lycienne : 500km à pied sur les côtes de la Lycie antique.

Les Lyciens sont un peuple doté d’un grand sens de l’art et de l’ordre social, ils sont également démocratiques, indépendants et guerriers. Leur emplacement stratégique leur permet d’avoir une bonne ouverture sur la mer ; d’une part pour le commerce maritime et d’autre part pour la piraterie. Après la suprématie Perse, les Lyciens accueillent Alexandre le Grand et adoptent la culture grecque. En dernier lieu, la Lycie devient une province de l’Empire romain, ceux-ci y développent de nombreuses villes et ports, y construisent des théâtres, des bains publics, des forums, des temples et des portes de cérémonie. Au IVe siècle, le christianisme est de mise dans la région, et plusieurs monastères sont construits. La voie lycienne que nous avons emprunté passe par de nombreuses étapes historiques.

La voie lycienne est le premier sentier de grande randonnée balisé de la Turquie. Il se trouve sur les côtes lyciennes dans le sud de la Turquie. La voie Lycienne s’étend sur 540 km entre Fethiye et Antalya et dure 1 mois environ. La piste est généralement constituée de chemins romains anciens, difficiles et montagneux. En 1999, la voie Lycienne est explorée et conçue par l’historienne anglo-turque, Kate Clow. Il est conseillé de faire cette randonnée au printemps ou en automne, de faire une pause de 10 minutes toutes les 45 minutes ainsi que de prévoir une grande quantité d’eau pour faire face à la chaleur et à la difficulté du terrain.

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Alexandre Mallet. Compte-rendu de lecture. Fabien Cardoni, Le futur empêché. Une histoire financière de la défense en France, 1945-1974

La programmation militaire engendre une armée à deux vitesses : d’une part un système d’arme nucléaire réalisé à un rythme soutenu et d’autre part des forces conventionnelles avec moins d’effectifs et équipées de matériels vieillissants.

Fabien Cardoni, « Le futur empêché. Une histoire financière de la défense en France 1945-1974 », Paris 1 Panthéon Sorbonne, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022, 270 p.
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Pierre Plumelet. Compte-rendu de lecture. Histoire de Jérusalem de Vincent Lemire et Christophe Gaultier

Cet article n’est pas un simple compte-rendu de lecture. C’est aussi une tentative de restitution de la présentation de cet ouvrage faite par Vincent Lemire lui-même lors d’une conférence aux Rendez-vous de l’histoire de Blois d’octobre 2022. J’espère qu’il vous donnera envie de le lire tout comme ça a été le cas pour moi. L’ouvrage, édité par Les Arènes, est destiné d’après l’auteur à un public de 8 à 88 ans.

Né en 1973, Vincent Lemire est maître de conférences à Paris-Est Marne-la-Vallée. Il publie en 2010 La soif de Jérusalem, Essai d’hydrohistoire (V. Lemire, La soif de Jérusalem, Essai d’hydrohistoire, Publications de la Sorbonne, Paris, 2010), tiré de sa thèse de 2006. Plus récemment, en 2016, il dirige un collectif publié chez Champs/Flammarion, Jérusalem, histoire d’une ville-monde des origines à nos jours (Lemire (dir), Jérusalem, histoire d’une ville-monde, Flammarion, Champs-histoire, Paris, 2016). Peu après la parution de cet ouvrage de 540 pages, les éditions Les Arènes lui proposent de faire une histoire de Jérusalem en bande-dessinée. Il met de nombreux mois à se décider, finit par trouver le projet intéressant et, bien que différent de ses travaux antérieurs, décide de s’y consacrer. La mise en place de ce projet met encore de nombreux mois. Comment résumer plus de 3 000 ans d’histoire dans un ouvrage de bande dessinée  ?

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Paul Lavieille. Exposition du musée du Louvre : Les Choses – Une histoire de la nature morte

L’exposition temporaire du Louvre « Les Choses. Une histoire de la nature morte », à la rencontre d’une histoire de l’art de la représentation de la nature morte sur le temps long.

L’exposition temporaire organisée par le musée du Louvre « Les Choses. Une histoire de la nature morte », est un événement dans le monde de l’histoire de l’art car la manière dont le sujet est abordé, la nature morte, est inédite. Sans délaisser la définition traditionnelle de la nature morte, la commissaire de l’exposition propose d’inclure dans un vocabulaire plus général, « les choses », des œuvres allant de l’Antiquité à nos jours.

Luis Egidio Meléndez, Nature morte avec pastèques et pommes dans un paysage, deuxième moitié du XVIIIe siècle, musée national du Prado.

Après le succès de l’exposition « Pharaon des Deux Terres. L’épopée africaine des rois de Napata » (28 avril – 25 juillet 2022), le musée du Louvre inaugure une nouvelle exposition ambitieuse dans le hall Napoléon, lieu des expositions majeures de l’institution.

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