La Normandie dispose de nombreux musées et de sites sur le débarquement du 6 Juin 1944 et sur la Bataille de Normandie. Le mémorial de Caen et le musée américain de Colleville font partie des plus visités. J’ai découvert la ville de Courseulles-sur-Mer. La mémoire rendue aux soldats canadiens fait partie intégrante de l’identité de la ville, représentée par divers monuments et plaques commémoratives, rappelant que la ville, avec Bernières-sur-Mer, constituait la plage de Juno Beach, où les Canadiens ont débarqué le 6 juin 1944. Ce musée a une double vocation : faire connaître la participation du Canada durant la Seconde Guerre mondiale et cultiver le devoir de mémoire pour l’exporter outre-Atlantique. Pour présenter le Centre Juno Beach, nous évoquerons la démarche historique et culturelle particulière, puis nous parlerons des collections du musée, avant d’aborder l’exposition permanente, les expositions temporaires et le parc du musée. Continuer la lecture de Olivier Sorlin. Présentation du Centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer
Archives mensuelles : mars 2021
Christian Dagorn. Exposition, Calvin en Amérique.
En novembre 1620, les passagers et l’équipage du Mayflower atteignent les côtes de l’Amérique du Nord et y installent une colonie. Parmi eux, des Réformés puritains, dont quelques huguenots français, qui ont traversé l’océan pour fonder une communauté en accord avec leurs aspirations. Cet épisode est considéré aux États-Unis comme un moment fondateur du pays. Il est d’inspiration protestante et calviniste.
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Christian Dagorn. Dans la cour des lions. Hommes et femmes de pouvoir de la Renaissance, par Cédric Michon.
Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d’Europe. Henri VIII en Angleterre, François 1er en France, Charles Quint en Espagne puis dans le Saint-Empire romain germanique et Soliman le Magnifique dans l’Empire ottoman. Ces quatre lions vont dominer la scène européenne pendant un demi-siècle.
Sylvain Mauduit. La date du 19 mai 1871
Au hasard d’une promenade, j’ai repéré dans le parc de Bagatelle (Bois de Boulogne, Paris) un graffiti marquant : « 19 mai 1871 ». Ce graffiti n’est accompagné d’aucune autre indication, ni nom ni dessin, et je n’ai pas trouvé d’autres graffitis à l’entour permettant de le compléter.
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CHLOÉ LE RIBAUT. « L’ÉVANGÉLISATION DE L’AMÉRIQUE LATINE », SYNTHÈSE DE DOSSIER
Dans une lettre datée du 14 février 1493, Christophe Colomb livre ses premières impressions à Luis de Santangel, quelques mois après avoir atteint les côtes du Nouveau Monde : « Ils se comprennent tous, chose très notable qui, je l’espère, incitera Leurs Altesses à entreprendre leur conversion à notre sainte foi, envers laquelle ils sont très bien disposés. »[1]. Cette missive est particulièrement éloquente pour introduire la question de l’évangélisation de l’Amérique latine. Si Colomb vante toutes les richesses des nouvelles terres – il cite notamment les mines d’or, les épices, le coton ou encore la rhubarbe qu’il y aurait trouvé –, il n’en oublie pas pour autant la victoire que ses découvertes représentent pour la Chrétienté. Ainsi, en conclusion de sa missive, il mentionne « l’accroissement que l’afflux de tant de peuples vaudra à notre sainte foi ». En effet, l’élargissement de l’œkoumène est, aux yeux de l’explorateur, une victoire pour la foi catholique avec l’arrivée de milliers de nouvelles âmes à convertir.
Benoit Laurent. Les sermons du bas Moyen Âge, un réexamen en cours, par Hervé Martin.
Hervé Martin, historien français né en 1940 en France dans le Finistère, publie en 2000, dans le numéro 86 de la Revue d’histoire de l’Église de France, un article intitulé Les sermons du bas Moyen Âge, un réexamen en cours. En 1975, il soutient sa thèse de troisième cycle, et en 1988 il soutient sa thèse d’État, Le métier de prédicateur en France à la fin du Moyen Âge. Les deux sont des apports importants et novateurs en ce qui concerne la vie religieuse au Moyen Âge. Professeur émérite d’histoire médiévale à Rennes II, il est docteur ès Lettres, docteur en Histoire et agrégé d’Histoire. Ses principaux sujets de recherche sont l’histoire de la prédication, l’histoire des mentalités, l’épistémologie historique et enfin l’histoire politique de la Bretagne au Moyen Âge.
Boris Basic. Les sources de l’invasion mongole en Europe (1241-42) : nouveaux débats historiographiques.
En 1240, après avoir conquis et dévasté les principautés de la Rus’ de Kiev, les Mongols, commandés par Subotaï[1], se tournent rapidement vers l’Europe centrale. L’armée mongole est scindée en trois troupes dont l’une, dirigée par Kadan, fils du khan Ögödeï, est envoyée vers les territoires polonais. C’est là, le 9 avril 1241, au cours de la bataille de Legnica, que les cavaliers nomades écrasent l’armée d’Henri II le Pieux, duc de Silésie, qui y trouve la mort tandis que son armée est anéantie. Les Mongols de Kadan ravagent ensuite la Silésie et la Moravie avant de faire demi-tour pour rejoindre les deux autres régiments. Ceux-ci, avec à leur tête Subotaï et Batu, un autre petit-fils de Gengis Khan, se sont regroupés dans la plaine hongroise, après avoir envahi l’Europe par deux voies distinctes. Le 11 avril 1241, ils dominent l’armée du roi de Hongrie Béla IV au cours de la bataille de Mohi. La Hongrie est alors pillée et ravagée tandis qu’une grande partie de la population du royaume est massacrée. Puis les troupes de Subotaï et Batu sont rejointes par celles de Kadan. Ce dernier s’engage alors dans la poursuite de Béla IV, avec un détachement d’environ 20 000 hommes. Le roi s’est en effet réfugié à Zagreb, en Croatie, alors sous domination hongroise. Les Mongols n’ont aucun mal à s’emparer de la ville, peu fortifiée et mal défendue, ce qui oblige Béla IV à se réfugier en Dalmatie, d’abord à Split, puis dans la ville côtière de Trogir. Les Mongols, après avoir échoué à capturer la forteresse de Klis, sont également tenus en échec devant Trogir. Se détournant de leur objectif initial, ils longent alors la côte adriatique en saccageant et pillant les localités qu’ils rencontrent. Après avoir détruit les villes de Svač[2] et Drivast[3], en Zeta, les cavaliers font demi-tour et traversent la Serbie pour rejoindre les troupes mongoles stationnées en Bulgarie. Nous sommes en 1242 et c’est alors que les Mongols vont quitter l’Europe, aussi soudainement qu’ils y sont entrés. Continuer la lecture de Boris Basic. Les sources de l’invasion mongole en Europe (1241-42) : nouveaux débats historiographiques.