Caroline Desmaretz-Carles. L’ONU face aux conflits armés

Résumé : Fondée le 24 octobre 1945 lors de la signature de la Charte des Nations Unies, l’Organisation des Nations Unies a été ratifiée par 51 Etats. Son objectif principal est la coopération internationale entre toutes les nations pour sécuriser et mettre en œuvre l’ensemble des processus de paix. Accusée d’inertie par de nombreux représentants politiques, et à l’occasion de nombreux évènements historiques, les missions et rôles de cette organisation ont été souvent vivement critiqués. Le processus de l’invasion de l’Ukraine bouleverse le monde. Depuis le début de cette guerre, tous les regards se tournent vers l’ONU ou vers l’OTAN pour observer leurs leviers d’action sur Vladimir Poutine. A ce jour, bien que des résolutions furent votées, aucune décision n’a permis, pour le moment, un cessez le feu ou l’arrêt des combats. Le droit d’ingérence, stipulé dans la Charte et qui pourrait permettre une intrusion dans les affaires intérieures d’un Etat souverain, serait-elle une des solutions ?

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Rania Larifou. L’occupation italienne en Libye : violence et colonialisme 1911-1943

Qu’est-ce qui a caractérisé l’occupation italienne en Libye de 1911 à 1943 ? En quoi ce passé colonial commun conditionne-t-il les relations entre les deux pays aujourd’hui ? Telles sont les questions auxquelles Costantino Di Sante, commissaire de l’exposition L’occupazione italiana della Libia, violenza e colonialismo 1911-1943  voulait répondre en organisant une manifestation culturelle sur la colonisation italienne en Libye. Rania Larifou, qui était présente, vous propose un compte-rendu de cet événement qui a eu lieu en novembre 2021 à la Casa della Memoria de Milan, à l’occasion duquel les coopérations scientifiques et culturelles à des fins de préservation du patrimoine archéologique ont été abordées, en plus des épisodes les plus violents du colonialisme italien en Libye.

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Bertrand Garrandaux. Compte-rendu de lecture. “Sébastien Morlet, Les chrétiens et la culture : conversion d’un concept (Ier – VIe siècle), Paris, Belles Lettres, 2016.”

Résumé : Cet ouvrage de S. Morlet analyse la relation contrastée qu’a entretenu le christianisme à l’égard de la culture antique, entre rejet et adoption dès le début de l’ère chrétienne. Un même auteur chrétien pouvait défendre la culture antique contre certains chrétiens trop prompts à la rejeter tout en adhérant à une part de la critique chrétienne de la culture païenne. Au-delà de cette analyse, S. Morlet défend la thèse selon laquelle les chrétiens auraient redéfini la notion même de culture dont la modernité est l’héritière.

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Paulyne Sola. La publication de l’activité diplomatique au XVIIe siècle et la monarchie française

Résumé : L’époque moderne marque l’arrivée de nombreux changements , tant dans le domaine des mentalités que des innovations techniques, et ce dès le début de la période. En 1450, Johannes Gutenberg invente les caractères métalliques mobiles, facilitant ainsi la diffusion des ouvrages imprimés, autant à l’échelle nationale qu’internationale. Au XVIIe siècle, le fait littéraire atteint ce que Paul Pellisson qualifie d’« Âge d’Or ». Mais loin de ne concerner que la production littéraire, le pouvoir royal utilise cet essor à son avantage : sous l’impulsion première de Richelieu, textes de propagande, périodiques, lois sont publiés abondamment. Et comment ne pas citer la création de l’Académie française en 1635 ? Loin d’être mise à l’écart par cette politique, l’activité diplomatique est tout autant concernée par ce phénomène. Celle-ci donne lieu à des publications aux formes et aux utilisations diverses, c’est pourquoi nous n’allons présenter qu’un seul des thèmes que nous étudions, mais qui occupe une grande place dans nos recherches : l’utilisation de la publication de l’activité diplomatique par la monarchie française.

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Vincent Leglaive. Un menu peu commun à la table de la Commune !

Résumé :

La période du siège de Paris en 1870-1871 a donné lieu à la publication de nombreux documents de propagande pour dénoncer les méfaits, voire l’attitude criminelle des différents protagonistes, qu’ils se situent du côté de Versailles ou de la Butte Montmartre. L’affiche que nous nous proposons ici de présenter est un document édité par les Communards pour dénoncer, preuves accablantes (tout autant qu’étonnantes) à l’appui, de l’incurie du pouvoir qui a conduit aux pires spéculations et à affamer le peuple parisien. Même si sa dimension partisane ne peut être écartée dans l’orientation qu’elle donne aux informations délivrées, elle permet malgré tout de mieux nous rendre compte du coût exorbitant de certains produits lors du Siège de Paris.

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Henri Schneider. Compte-rendu de lecture. Nicolas Balzamo, Les deux cathédrales, Mythe et histoire à Chartres (XIe XXe s.), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Vérité des mythes », 2012, 384 p

Résumé :

Dans son ouvrage, Les deux cathédrales, Mythe et histoire à Chartres (XIe XXe s.), Nicolas Balzamo mène une enquête passionnante sur le mythe fondateur de Chartres, un culte qui aurait été rendu à la Vierge avant même la naissance du Christ. Ce mythe traverse les siècles, du Moyen Age jusqu’à l’époque contemporaine, enrichi à de maintes reprises avant d’être progressivement remis en cause par le rationalisme moderne.

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Cyril Grépier. Compte rendu de lecture : « Le dimanche de Bouvines » de Georges Duby.

Résumé : Qualifié de « coup d’état méthodologique » par l’historien Pierre Nora dans la préface rééditée de l’ouvrage en 2005, Le dimanche de Bouvines de Georges Duby peut être considéré comme un fait marquant de l’historiographie française. Il prouve que la recherche historique est un mouvement continu, évolutif, dont la substance appartient à une même matrice. Par son travail, l’historien réhabilite les apports de l’histoire événementielle en matière de recherche, sans néanmoins en négliger ses limites. Il a d’ailleurs rendu hommage à Ernest Lavisse, pape incontesté de l’histoire événementielle pour ses travaux sur l’histoire de France.

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Céline Conil. Compte-rendu : “La belle histoire des maths”, de Michel Rousselet

Résumé : Partir à la découverte de La belle histoire des maths avec Michel Rousselet, plus 5500 ans d’histoire des mathématiques, en près de 360 pages. Un ouvrage d’art magnifiquement illustré, des explications claires, des anecdotes, des théorèmes des quatre coins du monde… Et vous ne regarderez plus votre chou romanesco avec les mêmes yeux.

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Thomas Escobar. Berthe de Laon

Un grand merci à Martina Kempff pour son roman magnifique « Berthe au grand pied » qui a inspiré cet article.

Reine du VIIIe siècle entre 751 et 768, Bertrade ou Berthe de Laon, née autour de 720 à Samoussy, est comme toutes les reines de France, épouse de…, mère de… Première reine de la dynastie carolingienne, elle est la femme de Pépin le Bref, et la mère de Charlemagne. Il est dit que sa mère Gisèle est fille du roi Mérovingien Thierry III, fils de Clovis, faisant d’elle une jeune femme issue de la noblesse influente à la cour. Elle est également surnommée Berthe aux grands pieds, car elle aurait eu, selon le ménestrel Adenet le Roi au XIIIe siècle,  un  pied plus long que l’autre.  

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Victor Simon. “Des archives à découvert”. Interview de Fabrice Reuzé, responsable du pôle gestion et archivage des documents de la Banque de France

L’historien contemporain a souvent accès à ses sources grâce à des services d’archives. Pour autant, rares sont ceux qui s’interrogent sur leur fonctionnement. Dans le cadre de mon mémoire sur les relations entre la Banque de France et l’État dans les années 1950, j’ai passé la majeure partie de mon temps de recherche dans les archives de la Banque de France. Deux éléments m’ont rapidement questionné. Premièrement, d’un point de vue purement pratique, comment fonctionne le service des archives de la mission historique de la Banque de France (stockage, transmissions, numérisation) ? Deuxièmement, en quoi les archives de la Banque sont-elles utiles ? 

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