Archives par mot-clé : compte-rendu

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David Andriamahaleo, LES RDV DE L’HISTOIRE DE BLOIS SUR LE FIL [DE L’EPEE]

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Trois conférences touchant de près à l’histoire militaire, c’est assurément un indice fort du renouveau de l’historiographie française autour de cette thématique, longtemps cantonnée hors du champ de la recherche académique ou placée dans l’ombre indépassable du Dimanche de Bouvines de Duby.

La table-ronde « Les Combattants face à la mort sur le champ de bataille, XVIe – XXIe » réunissait Catherine Denys (Lille), Gilles Malandain (Versailles Saint-Quentin), Valeria Pansini (Rennes 2) et Clément Weiss (professeur en CPGE) à l’occasion de la sortie concomitante d’Après la bataille, mémoires et usages des champs de bataille du XVIe siècle à nos jours (Presses Universitaires du Septentrion, 2023) et de 10 août 1792 : la défaite de la monarchie (Passés Composés, 2023).

« Les représentations raciales dans l’histoire, enquête sur les ‘races guerrières’ » permettait à Stéphanie Soubrier (accompagnée de son directeur de thèse, Sylvain Venaire) de proposer un ouvrage « au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire militaire », à l’occasion de la sortie du livre tiré de sa thèse : Les races guerrières : enquête sur une catégorie impériale. 1850-1918 (CNRS éditions, 2023).

Enfin, « Champs de bataille : le renouveau de l’écriture de l’histoire-bataille » donnait l’occasion à J. Lopez de réunir les auteurs des cinq premiers ouvrages de la belle collection « Champs de Bataille » (Perrin) : V. Bernard, I. Cadeau, D. Fiasson, M. Bourlet et lui-même, pour une défense et illustration du renouveau décomplexé de l’histoire-bataille.

Le lecteur curieux trouvera sans mal, sur le programme des Rendez-vous de 2023, de nombreuses autres conférences d’histoire au moins en partie militaire (« Ecrire la Seconde Guerre Mondiale » avec O. Wievorka, « La guerre, un fil rouge », avec S. Audouin-Rouzeau…). Le format synthétique de ce billet ne nous a, hélas, pas permis d’en proposer également une recension.

Chacune de ces trois conférences abordait l’histoire militaire sous un angle distinct que nous nous efforcerons d’illustrer et différencier dans ces comptes-rendus synthétiques.

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Comptes-rendus de lecture

Jules Mariot. Compte rendu de lecture – Le Fromage et les Vers de Carlo Ginzburg.

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Illustration : première de couverture de l’édition de 2019 chez Flammarion, collection “champs”

Le Fromage et les vers fut publié en 1976 par Carlo Ginzburg en Italie, sous le titre Il Formaggio e i Verni : il cosmo di un mugnaio del ‘500 aux éditions Einaud i. L’édition étudiée ici est parue en 2019 dans la collection Champs chez Flammarion, augmentée d’un deuxième avant-propos de Ginzburg écrit en 2011 et d’une préface de Patrick Boucheron. Carlo Ginzburg est né à Turin pendant la deuxième guerre mondiale, d’un père  intellectuel antifasciste et résistant, Leone Ginzburg, tué par l’occupant allemand pendant la guerre pour son engagement. Sa mère, Natalia Ginzburg est une romancière célèbre, elle a gagné le prix Strega (équivalent italien du Goncourt) en 1963 pour Les Mots de la Tribu. Le jeune Ginzburg est influencé par les milieux antifascistes que fréquentaient ses parents. Benedetto Croce l’a inspiré par exemple, mais « à travers » les écrits de prison de Gramsci, autre figure très importante. C’est d’ailleurs en reprenant l’expression de Gramsci que l’auteur dit, dans l’avant-propos de l’ouvrage qui nous intéresse, s’intéresser aux traces d’une « culture des classes subalternes » médiévale.

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Activités du master

Emma Toledano – Le soi-disant sanctuaire inférieur de Préneste : un temple d’Isis et Sérapis

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Filippo Coarelli est un archéologue et chercheur romain dont la bibliographie de plus de 500 titres laisse à peine deviner la grandeur de ses recherches. Son Guide archéologique de Rome, réédité plusieurs fois depuis 1994, est peut-être son ouvrage le plus connu. Ayant participé à de nombreuses fouilles, sa connaissance du terrain est telle qu’il peut proposer de très nombreuses interprétations de sites. C’est ce qu’il fait lors de cette conférence, durant laquelle il propose de voir dans le sanctuaire inférieur de Préneste/ Palestrina un potentiel temple d’Isis et de Sérapis.

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Comptes-rendus de lecture

Anne Mariotti. Compte-rendu de lecture Jean Norton Cru.

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Jean Norton Cru n’est pas vraiment historien. Il est au départ surtout professeur d’anglais. Il participe à la Première Guerre Mondiale, ce qui le marque considérablement. En 1922, il entreprend un pèlerinage à Verdun, bataille à laquelle il a d’ailleurs participé. En 1923, il commence à lire tous les témoignages sur ce sujet. Il publie un premier essai, Témoins : essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928. Pacifiste, il a pour objectif que la guerre ne se reproduise plus. Je vais vous présenter Du Témoignage, la version abrégée de Témoins.

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Comptes-rendus de lecture

Pierre Plumelet. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage d’Hadrien Collet : Le sultanat du Mali, Histoire régressive d’un empire médiéval

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Ce livre est la version remaniée de la thèse d’Hadrien Collet, soutenue en 2017. Il se veut comme une porte d’entrée sur les différents savoirs accumulés concernant le Mālī médiéval. L’ouvrage est structuré en trois grands pôles historiographiques. L’originalité de l’ouvrage est de partir du présent afin de remonter le passé, à la manière d’un archéologue dégageant les couches successives lors d’une fouille.

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Comptes-rendus de lecture

Pierre Detout. Compte-rendu de lecture – Pierre Prétou, L’invention de la piraterie en France au Moyen Âge, Paris, PUF, 2021.

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           Les pirates ne sont pas apparus au Bas Moyen Âge sur les rivages occidentaux de la France ; le propos de l’auteur est autre, celui du découvrement d’une réalité enfouie en mêlant plusieurs évolutions entre elles.

            Les rois découvrent que les violences commises en mer sont aussi leur affaire même s’ils n’y sont pas souverains ; les élites lettrées lisent des histoires de ‘pirata’ dans les récits des Anciens ; la justice trouve une spécificité à ce qui se passe en mer, qu’elle doit apprendre à nommer.

            Les mers du Ponant avaient leur coutumes, dont les ‘gens de mer’ se sont faits déposséder par les ‘experts en loi’  dès qu’elles ont été mises par écrit. Ce sont ces fils et quelques autres que l’auteur tire dans cet ouvrage pour révéler la piraterie dans l’espace maritime médiéval exploré de plus en plus par les historiens.

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Comptes-rendus de lecture

PIERRICK PROUHEZE. COMPTE RENDU DE LECTURE “MARTINEZ-GROS, L’Empire islamique. VIIe-XIe siècle, Paris, Passés Composés, 2019.”

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G. Martinez-Gros, dans son récent ouvrage, tente de se départir du biais d’une histoire vue d’Occident, en convoquant des sources arabes médiévales, dont Ibn Khaldûn. Ce compte-rendu a donc pour dessein de faire part de sa réflexion sur l’histoire de l’Islam médiéval, sur la dynamique impériale et sur l’écriture de l’histoire.

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Séphora Bonfils. Compte-rendu de lecture. “D’ARCY WOOD Guillen, L’année sans été. Tambora, 1816 : le volcan qui a changé le cours de l’histoire, Paris, La Découverte, 2016, traduction française, p. 9-47, p. 65-96”.

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Entre 1815 et 1818, vivre c’était souffrir de la faim. Guillen D’Arcy Wood va s’attarder à expliquer « comment des changements climatiques abrupts peuvent affecter les sociétés humaines à grande échelle, dans le temps, des décennies[1] ». Pour réaliser ce travail, il va se pencher sur l’étude du mont Tambora dans le but de donner une nouveauté à l’étude de ce « bombardier furtif des débuts du XIXe siècle[2] » en traitant de cet « évènement non pas comme un désastre naturel affectant une seule année 1816, mais comme une période de changement climatique de trois ans[3] » mais aussi de l’approche globale suscitée par cette éruption. Cette période de changement débute en 1815 et se termine en 1818.

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